Le Fitbit force est le derneir né des trackers d'activité de la marque. Reprenant le design du Flex mais en incorporant un ecran OLED, il dispose de toutes les fonctionalités nécessaire pour un suivi de votre activité au quotidien.
Lorsque vous vous appelez Fitbit et que vous êtes un fabricant d’appareil de fitness à succès, il se pose toujours la question difficile « qu’allons nous faire après ? ».
Capitalisant sur le succès de son Flex, les concepteurs ont transposés leur technologie au secteur de la smartwatch. Le Fitbit Force conserve le même design et les fonctionnalités de base, mais ajoute quelques nouvelles fonctionnalités, notamment un bon écran et un altimètre. Ce faisant, il pousse également le prix de vente à 130 $. Sur le papier, cela ressemble à une recette pour le succès. Mais si vous avez déjà acheté un des appareils électroniques, vous savez que la théorie s’écarte parfois de la réalité. Donc, la question n'est pas de savoir si Fitbit peut réussir (nous savons qu'ils peuvent), il s'agit de savoir si son nouveau tracker de remise en forme est bien est pertinent. La réponse est peut être plus nuancée que prévu.
Description
Le Force ressemble comme deux gouttes d’eau au Flex. En fait, de loin, vous auriez du mal à distinguer les deux - du moins sans les écrans allumés. La différence la plus évidente est que le Force dispose d'un écran OLED, et non pas seulement d’une série de LED qui s’allument pour indiquer la progression vers un objectif. La définition de l’écran n’est pas en haute résolution, mais il n'a pas besoin de l’être. Il est assez grand et pixélisé pour afficher les icônes et les numéros simples ; de plus, il est facilement lisible en plein soleil.
En dehors de l’affichage, les différences sont assez subtiles. Le plastique noir couvrant l'affichage ne descend plus sur les côtés ; à la place il y a une bande de plastique gris argenté qui relève le ton terne de l’ensemble. Sur le côté gauche de cette bande se trouve un bouton qui permet de faire défiler les éléments d'affichage et en dessous se situe le port de charge à trois contacts. De près, vous remarquerez également que le Force est un peu plus large que le Flex (environ 25 pour cent, pour être précis). Avec un peu moins de 2 cm de largeur, il reste fin par rapport aux montres-bracelet de la concurrence. Cependant les personnes habituées à porter le Flex depuis longtemps, remarqueront immédiatement la différence. La bande est faite de la même matière plastique qui équipe le flex, disponible en noir et bleu ardoise, avec le même système de fermeture qui peut s’avérer être parfois un peu frustrant. Il faut en effet un certain effort pour fermer les premières fois que vous mettez le Force. Contrairement au Flex, vous ne pouvez pas retirer le tracker du bracelet et inter-changer la bande de couleur, il est en une seule pièce. Bien que vous perdiez en souplesse stylistique, le nouvel écran n’enlève rien à ces propriétés waterproofs, et nous parlons en connaissance de cause. Et, malgré l' « encombrement » supplémentaire, il n'a jamais gêné lors de nos mouvements du quotidien.
Sous son capot, vous trouverez une foule de composants électroniques, dont un accéléromètre pour compter les pas et un altimètre pour le suivi dans les escaliers. En plus vous trouverez un moteur vibrant pour l’alarme silencieuse, le système Bluetooth 4.0 pour la synchronisation sans fil et une batterie lithium-ion qui peut, théoriquement, durer jusqu'à 10 jours. Durant la période passée avec le dispositif, nous dirons que l'estimation est légèrement pessimiste : et oui, nous avons pu aller jusqu’à 11 jours entre deux charges. Et quand arrive le moment de brancher le Force, vous pouvez le charger à 100 pour cent en moins de deux heures via le port USB de votre ordinateur.
Une pression sur le bouton allume l’appareil et affiche le temps. Appuyez à nouveau et il commence à faire défiler les différentes informations: pas effectués, distance totale parcourue, les calories brûlées, marches gravies, "les périodes très actives" et vos alarmes. En ce qui concerne le suivi du sommeil, il vous suffira d’appuyez et de maintenir le bouton sur le côté gauche pour mettre le Force en mode chronomètre. Quand vous vous réveillez, appuyez longtemps sur la touche pour y mettre un terme. Vous pouvez aussi utilisez l'application compagnon pour communiquer au Force quand vous allez dormir et quand vous vous réveillez, disponible avec un nombre encore restreint d'appareils Android (ou un iPhone plus récent que les 4s).
LOGICIELDepuis que le Flex est sorti, Fitbit a mis à jour ses applications (de manière subtile) avec une nouvelle présentation et quelques nouvelles fonctionnalités. Les versions iOS et Android disposent d’une meilleure esthétique, avec des icônes colorées indiquant les différentes mesures qu'il traque. Il rend l'interface plus facile à naviguer. Malheureusement, alors que la navigation dans l’appli est facile, de nombreuses options sont encore cachées derrière plusieurs couches de menus. Par exemple, pour lancer le suivi de votre sommeil dans l'application, cela se fait au moins en trois étapes : du tableau de bord, vous devez sélectionner l’option de suivi de sommeil, puis vous devez lui dire que vous voulez « mesurer » votre sommeil, et enfin valider pour commencer le suivi. Et, bien que l’option Suivi du Sommeil semble légèrement améliorée par rapport au Flex, la complexité de la fonction en fait plus un gadget qu’un outil réel.
La fonction comptage des calories est tout aussi lourde. Bien que la base de données des produits alimentaires ait été légèrement étoffée, ajouter des repas reste un très fastidieux. Vous ne pouvez pas ajouter des aliments de manière groupée et il n'y a pas de lecteur de codes barres pour tirer rapidement les informations nutritionnelles pour les aliments emballés ou préparés. Et, étant donné que les données nutritionnelles sont limitées aux seules calories, il vous est impossible de savoir quel pourcentage de votre alimentation est constitué de protéines, de matières grasses ou de glucides.
Le suivi de l'exercice n'est pas beaucoup plus efficace, mais il ne demande pas le même niveau d'attention ou d’information en entrée. Ces 3 caractéristiques continuent d'être le point faible de l'écosystème Fitbit. Le suivi de ces données supplémentaires est agréable, mais tellement peu pratique que vous feriez probablement mieux d’ignorer ces options. Et, honnêtement, si votre objectif est de vous concentrer simplement sur le suivi de vos pas, votre expérience avec le Force n’en sera que d'autant plus agréable. Une caractéristique que nous n’avons malheureusement pas pu tester est l’affichage des notifications par iOS 7. Dans un futur proche, une mise à jour logicielle permettra de voir les informations de l'appelant sur Fitbit Force lorsque vous êtes connecté à un iPhone avec la dernière version du système d'exploitation mobile d'Apple. Cependant, Fitbit n'a pas encore de donner une date de lancement définitive. Et, avec seulement les notifications d'appels étant prises en charge, la fonction est d'une utilité douteuse. Après tout, qui utilise encore son téléphone pour passer des appels ?
La concurrence
Cela peut être difficile à croire, mais lorsque le Flex est sorti il y a seulement six mois, il est entré sur un marché beaucoup moins saturé. Aujourd’hui, le Flex est toujours à vendre, avec le ONE et le Zip, et Fitbit pourrait bien être en compétition avec lui-même.
Parmi les appareils de la société, le Force est le plus abouti. Il combine toutes les caractéristiques du Fitbit One avec la praticité du poignet du Flex. Mais il existe une concurrence encore plus rude à l'extérieur. Le Withings Pulse, par exemple, dispose de la plupart des caractéristiques du Force, avec un Bluetooth intelligent, dans un format clips-ceinture pour 100 €. Le Nouveau FuelBand SE de Nike coûte 20 $ de plus que le Flex, et mise sur ses «points de carburant » plutôt que sur un nombre de pas réelle, mais il joue sur sa force, un réseau social extrêmement robuste que Fitbit ne peut concurrencer. Ensuite, il y a le Jawbone Up un appareil portable qui a su trouver ses fans grâce à son design, mais qui dispose de moins de fonctionnalités que le Force pour un prix similaire, ce qui le place en dessous.
Le Force est, à bien des égards, un compromis idéal entre le Flex et le One. C'est un tracker d’activité/podomètre au poignet riche en fonctionnalités. Et quand vous regardez les choses sous cet angle, c'est un franc succès. Il compte vos pas avec exactitude et ce, même quand vous sortez des sentiers battus.
Contrairement au Up ou une smartwatch, le Force ne se prend jamais dans les vêtements ou devient une gêne dans la vie de tous les jours. Il est robuste à souhait - presque indestructible, la vie de la batterie est plus que bonne et l'affichage offre une quantité impressionnante de données. Cependant, il souffre encore d'un grand nombre de défauts dont souffrait son prédécesseur (option suivi du sommeil, calories consommées). Et, avec la concurrence accrue des nouveaux FuelBand SE de Nike et le Withings Pulse, Fitbit ne peut pas se permettre d'ignorer ses faiblesses.
Si vous n’avez pas besoin des options sur lesquelles le Force n'excelle pas et que vous allez l’utiliser uniquement comme un compteur de pas, alors vous allez l'aimer. Nous nous devons de vous mettre en garde cependant, à 100 €, le Flex offre clairement le meilleur rapport qualité/prix. À 130 €, vous ne pouvez pas avoir le même argument pour le Force. L'écran est certainement une fonctionnalité intéressante, mais ne justifie pas forcement ce prix.