Comment gérer les bouleversements majeurs de votre routine
Note : cet article est une traduction de l’article "How to Deal With Major Disruptions to Your Routine" de Léo Babauta. C’est donc lui qui s’exprime dans le “je” de cet article !
Nous avons tous traversé des moments dans lesquels des changements majeurs apparaissaient pour perturber notre routine ─ la naissance d’un enfant, la mort d’un proche, un déménagement, une maladie ou une blessure, la perte ou le changement d’emploi, et tant d’autres.
Cela nous rend fou. Nos objectifs sont mis à mal, que ce soit des objectifs de minceur, de carrière, ou toute autre routine de développement personnel. Et revenir sur les rails peut être très difficile suite à ces perturbations. Comment pouvez-vous y faire face ?
Récemment, un de mes lecteurs, Jon Pape, a demandé :
« J’essaye de beaucoup suivre vos conseils, je fixe des petits objectifs et je vis un jour à la fois. Mais récemment, j’ai eu un bébé et il y a tellement d’inconnues maintenant que je ne sais plus vraiment comment me fixer de petits objectifs personnels.
Par exemple, j’avais l’habitude de faire de la gym le matin, mais le biberon de minuit et l’emploi du temps qui change tout le temps l’ont rendue quasiment impossible. Mon enfant n’a que quelques semaines donc je réalise qu’il y aura peut-être une routine un jour mais je ne l’entrevois pas pour le moment.
Je pense que ma question est, comment s’adapter à de grands changements dans son mode de vie ? En changeant ses objectifs ? En changeant son emploi du temps ? Ou en changeant ses attentes ? »
Je peux témoigner en premier lieu que ce n’est pas facile. Quelques exemples tirés de ma vie :
- J’ai eu moi-même quelques bébés (bon, ok, je ne leur ai pas réellement donné naissance, mais vous comprenez), et ils changent complètement votre vie, comme si tous les éléments de votre vie étaient des pièces de Lego et qu’ils étaient les destructeurs de toute création en Lego.
- La maladie a totalement chamboulé mes habitudes de travail et mon entrainement pour le marathon plusieurs fois l’année dernière. Chaque fois, il a été difficile de reprendre ces habitudes.
- J’ai emménagé dans une nouvelle maison au cours de ces dernières semaines. J’ai du laisser de côté mon entrainement pendant près d’une semaine (je m’entraine habituellement 5 à 6 fois par semaine) et mon emploi du temps professionnel a été chamboulé pour au moins une semaine.
- Mon grand-père est mort le mois dernier, bouleversant tout. Non pas que j’aie envie de me plaindre, mais c’est arrivé et ça m’a pris pas mal de temps pour m’en remettre. Certains projets sur lesquels je travaillais sont toujours en suspens.
Ce ne sont que quelques exemples de ma vie ─ je suis sûr que je pourrais en trouver une douzaine d’autres si j’y réfléchissais, et je suis sûr de vous avez des douzaines d’exemples personnels.
La question est : que peut-on y faire ? Est-ce qu’on va arrêter nos routines d’exercices (ou de travail, ou toute autre routine ou objectif) à chaque fois que nous devons faire face à un bouleversement majeur ?
Non. Les choses seront chamboulées, mais si on veut réellement quelque chose, on trouvera un moyen de se remettre sur les rails.
J’ai réussi à continuer à m’entrainer pour le marathon, et j’ai surpassé mon objectif au marathon d’Honolulu en décembre. Je me suis remis sur pied en postant des articles sur Zen Habits après mon déménagement, la mort de mon grand-père et le service commémoratif qui s’ensuivit.
Comment surmonter les bouleversements majeurs
Alors comment j’ai fait? Comment peut-on surmonter ces bouleversements et revenir sur les rails ? Voici quelques éléments que j’ai trouvés utiles :
1. Attendez-vous aux bouleversements et acceptez-les comme une partie de votre vie. Je ne dis pas que vous devriez vous attendre chaque minute qui passe à la mort ou à la perte de votre emploi ou aux autres choses tragiques qui peuvent arriver, mais sachez qu’il y aura toujours des perturbations dans votre routine. Considérez-les comme des ralentisseurs le long de la route, des éléments inhérents à tout voyage, et quelque chose que vous devez gérer et revenir à la normale. Si vous permettez à ces ralentisseurs de vous arrêter à chaque fois, vous n’arriverez jamais à destination. Mais si vous savez, dès le départ, qu’il va y avoir des ralentisseurs, que ce n’est qu’une simple partie de votre voyage et que vous devez les surmonter, vous pourrez y arriver.
2. Souvenez-vous toujours de votre motivation, et prenez-y du plaisir. Pourquoi aviez-vous cette routine à la base ? Ce devait être quelque chose d’important pour vous si vous preniez la peine d’en faire une partie de votre vie. Si vous vous entrainiez, vous devez avoir apprécié ça, et avoir un objectif ou une raison assez importante pour vous entrainer. Si vous mettiez de l’argent de côté, il devait y avoir une bonne raison de le faire. Gardez toujours un œil sur cet objectif, souvenez-vous pourquoi vous faisiez cela, et passionnez-vous à nouveau pour cet objectif. Si vous y preniez assez de plaisir, vous y reviendrez. C’est lorsque vous ne vous sentez pas vraiment de faire quelque chose que vous avez du mal à recommencer.
3. Trouvez un partenaire, un coach ou une classe. C’est une des meilleures techniques de motivation pour tout objectif, mais c’est particulièrement utile lorsque vous essayez de vous remettre sur les rails après une perturbation. Le fait d’avoir un partenaire, pour des séances d’entrainement ou tout autre objectif, est une excellente motivation pour commencer. Cela m’aide d’avoir ma sœur avec qui courir, parce que quand on se donne un rendez-vous pour courir tôt le matin, je ne veux pas manquer ce rendez-vous et la laisser seule dehors alors que le soleil vient à peine de commencer sa première tasse de café. Pour les objectifs professionnels, cela m’aide d’avoir un partenaire, sinon je ne reprendrais jamais quand je me laisse distraire. Un coach ou une classe sont également d’excellentes sources de motivation, bien que personnellement le fait d’avoir un partenaire me convienne mieux.
4. Commencez petit. Oui, vous m’avez entendu dire ça tellement de fois que cela pourrait tout aussi bien être un mantra. Mais c’est un bon conseil pour essayer de reprendre le cours des choses. N’espérez pas reprendre exactement là où vous vous êtes arrêté, que ce soit de l’exercice, un régime, le travail ou autre chose. Par exemple, si vous courriez 45 km par semaine, vous devriez recommencer par 15 ou 20 km par semaine seulement ─ courrez 5 ou 6 km, trois fois par semaine. Juste pour reprendre. C’est plus simple pour recommencer, et c’est quelque chose auquel vous pouvez vous réhabituer plus facilement. Une fois que vous avez repris l’habitude de cet emploi du temps réduit, augmentez progressivement.
5. Autorisez-vous une pause sans vous en vouloir. Quand j’ai emménagé dans cette nouvelle maison la semaine dernière, je savais que je devais faire une pause dans mon entrainement et dans mon travail. Ce n’était pas une pause préméditée, mais une fois que j’ai réalisé à quel point je serais occupé, et à quel point mon corps serait fatigué à force de soulever et de bouger des meubles, j’ai su que je devais prendre des vacances improvisées. Et je me suis dit, « C’est une bonne chose. Mon corps avait besoin d’une pause niveau entrainement de toutes façons, et mon esprit avait besoin d’une pause niveau travail. » Et j’ai donc fait une pause, sachant que c’était bien, ne me sentant pas (trop) coupable, et sachant que je rentrerais à nouveau dans le droit chemin dès que ma pause serait finie.