Connexion

Les médecins prescrivent du sport





Pour lutter contre certaines pathologies, des médecins testent la prescription de séances de sport remboursées par la Sécurité sociale. C’est notamment le cas dans la ville de Strasbourg.

 

Dans la société actuelle où de plus en plus de gens ont des difficultés à pratiquer régulièrement une activité physique, des professionnels de la santé se penchent sur le problème et proposent des solutions encore expérimentales mais qui, à terme, pourraient se généraliser.


A Strasbourg, depuis le 5 novembre, les médicaments ordinairement griffonnés sur l’ordonnance peuvent être remplacés par des séances de vélo, d’aviron, de marche, de tai-chi, de gym …


« Les trois quarts des adulte sont sédentaires. Les transports se modernisent, les métiers sont de moins en moins manuels et les écrans envahissent nos temps de loisirs. Pourtant, génétiquement, on est fait pour bouger », explique Alexandre Feltz, médecin généraliste et vice-président de la communauté urbaine de Strasbourg, qui porte le projet.



Quand il s’agit de faire le bilan de santé de ses habitants, la ville et l’Alsace en général font figure de mauvais élèves. Avec 17,8% d’obèses, contre 14,5% au niveau national, la région est arrivée en deuxième position du classement national en 2009. « Le diabète, les maladies cardiovasculaires et l’obésité touchent beaucoup de Strasbourgeois. Seuls les patients atteints de ces pathologies peuvent, pour le moment, se voir prescrire du sport sur ordonnance, précise le docteur Tryleski, l’un des cinquante médecins volontaires du dispositif. Les slogans du type « Manger Bouger » (programme national de sensibilisation lancé en 2004, NDLR) n’ont aucun effet. Là, nos conseils deviennent des prescriptions, c’est gratuit, et les patients sont accompagnés ! »

 

Dans une agglomération où la moitié des déplacements de un à trois kilomètres sont faits en voiture, les coachs promeuvent par exemple le sport comme mode de transport alternatif.

 

Cout de l’opération, 130 000 euros débloqués par la ville et ses partenaires permettront à 400 malades d’être pris en charge d’ici à novembre 2013. Il ne s’agit cependant pas de crée une dépense supplémentaires pour la Sécurité sociale car les maladies évitées par la pratique régulière du sport font économiser des sommes conséquentes à cette même Sécu.
En effet soigner une maladie ou les effets liés à une maladie coûte beaucoup plus cher que d’investir dans la prévention.

 

Présent pour l’instant dans quelques villes en France, il ne serait pas étonnant de voir ce système se généraliser dans un avenir proche.



ADS
ADS